Loinde nous faire renoncer à la vérité, le doute cartésien : a) est le pire moyen pour l’atteindre . b) est ce par quoi on manque à coup sûr la vérité. c) est un passage obligé pour atteindre la vérité -----Réponses : 1/ c) Le réel est l'ensemble des choses existant de manière effective mais sujettes à l'erreur et aux illusions de l'opinion ; supposée semblable et
Cest donc l’histoire de la lente construcÂtion du savoir, de la patiente approÂpriaÂtion de la vĂ©riÂtĂ© et ce, depuis Descartes, en utiÂliÂsant prĂ©ÂciÂsĂ©Âment le doute comme outil. Ainsi, on peut lĂ©giÂtiÂmeÂment se demanÂder si douÂter, ce soit nĂ©cesÂsaiÂreÂment renonÂcer Ă la vĂ©riÂtĂ©. Une telle rĂ©flexionObjectifs Pour ce sujet tous les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse avaient Ă©tĂ© donnĂ©s dans le cours. Pour certaines notions complexes ou insuffisamment dĂ©veloppĂ©es, des fiches Ă©taient Ă la diposition des Ă©lèves. Il Ă©tait donc inutile de se perdre dans des recherches fastidieuses. Les objectifs de l'exercice Ă©taient - La mobilisation et l'appropriation des connaissances vues en cours en vue de leur assimilation. - La construction du plan dĂ©taillĂ© qui reste encore un Ă©lĂ©ment de difficultĂ© pour beaucoup. INTRODUCTION Pour les consignes concernant la rĂ©daction d'une introduction il faut se reporter Ă la correction de la dissertation prĂ©cĂ©dente fiche Dissertation/correction Qu'est-ce qu'un maĂ®tre ? Rappel Pour rĂ©ussir un exercice scolaire, il importe de comprendre ce qui nous est demandĂ© et respecter les consignes donnĂ©es par le correcteur. • Exemple de correction d'une introduction prise au hasard, extraite d'un travail d'Ă©lève " La vĂ©rité» est un mot signifiant la conformitĂ© de ce que l'on dit ce ce qui est. Dès notre enfance, nos parents nous disent de toujours dire la vĂ©ritĂ©, que le mensonge c'est mal. Mais est-il nĂ©cessaire de rechercher la vĂ©ritĂ© ? Ne peut-elle pas dans certains cas nous apporter plus de mal que de bien ? Dans une première partie, nous montrerons que cette dĂ©marche de recherche de vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire. Ensuite, dans une seconde partie nous montrerons que toute vĂ©ritĂ© n'est pas bonne Ă savoir. Enfin nous montrerons dans une troisième partie que la recherche de la vĂ©ritĂ© peut avoir certains effets sur l'homme". Correction la vĂ©rité» est un mot signifiant la conformitĂ© de ce que l'on dit avec ce qui est. 1 Il faut Ă©viter de mettre dans l'introduction des dĂ©finitions. Pourquoi ? - a La question de fond se cachant derrière le sujet de la dissertation et Ă laquelle rĂ©pond toute la dissertation, est "qu'est-ce que la vĂ©ritĂ©?". Si l'introduction s'ouvre avec LA rĂ©ponse, la vĂ©ritĂ© c'est...» ,la dissertation n'a plus aucun intĂ©rĂŞt puisque le problème est rĂ©solu. - b Il existe plusieurs dĂ©finitions de la vĂ©ritĂ© car le concept de vĂ©ritĂ© Ă une histoire. La dĂ©finition proposĂ©e par notre Ă©lève correspond Ă un moment de cette histoire, que l'on appelle la vĂ©ritĂ©-adĂ©quation», qui a Ă©tĂ© dĂ©fendue par certainss philosophes mais qui ne peut-ĂŞtre utilisĂ©e comme Ă©tant LA dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©. Dans la dissertation la première dĂ©finition de vĂ©ritĂ© proposĂ©e, doit Ă©voluer. Plusieurs dĂ©finitions de la vĂ©ritĂ© seront donc amenĂ©es Ă se confronter. Ces diffĂ©rentes dĂ©finitions amèneront nĂ©cessairement des rĂ©ponses diffĂ©rentes Ă la question posĂ©e. - c A la limite l'Ă©lève pouvait minimiser la portĂ©e de sa dĂ©finition, en prĂ©cisant "pour le sens commun ou pour l'opinion gĂ©nĂ©rale, la vĂ©ritĂ© est....". Ce qui dans ce cas est un moindre mal puisque nous avons vu que philosopher consiste Ă mettre en question, ou Ă "critiquer" le donnĂ©, les Ă©vidences, les opinions communes". Dès notre enfance , nos parents nous disent de toujours dire la vĂ©ritĂ©, que le mensonge, c'est mal. - L'introduction pouvait s'ouvrir sur ce lieu commun "c'est mal de mentir". L'intĂ©rĂŞt de cette amorce est de poser l'actualitĂ© ou l'intĂ©rĂŞt de la question en exposant ce que tout le monde Ă tendance Ă penser et de reformuler sous une Ă©vidence simple le sujet de la dissertation. - Il aurait fallu ensuite interroger cette Ă©vidence qui - si l'on est philosophe - ne va pas de soi Mais pourquoi est "mal" de mentir ? ce qui permet de rappeler le sujet "pourquoi devrait-on rechercher la vĂ©ritĂ©" ? Remarque Ici la question est intĂ©ressante. Dans la construction de la pensĂ©e de l'Ă©lève , elle ouvre une nuance sur le sens du doit-on ?» qui est ici ouvertement moral. Est-ce une nĂ©cessitĂ© ou une obligation au sens de "l'impĂ©ratif catĂ©gorique" de Kant un devoir moral auquel je ne peut me soustraire ? Ne peut-elle pas dans certains cas nous porter plus de mal que de bien. L'alternative qui nous est ici proposĂ©e est que le mensonge pourrait ĂŞtre prĂ©fĂ©rable. Ce qui est une proposition très intĂ©ressante. Dans une première partie, nous montrerons que cette dĂ©marche de vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire. Ensuite, dans une seconde partie nous montrerons que toute vĂ©ritĂ© n'est pas forcĂ©ment pas bonne Ă savoir. Enfin, nous montrerons dans une troisième partie que la recherche de la vĂ©ritĂ© peut avoir certains effets sur l'homme. Remarques de mĂ©thode - Il faut Ă©viter les termes comme "ensuite", "enfin", "de plus", qui empilent les idĂ©es, mais ne les construisent pas logiquement. - Le reproche que l'on peut faire au plan est qu'il est beaucoup trop vague. Ce qui indique qu'en amont, le travail prĂ©paratoire Ă la dissertation 1 dans l'analyse du sujet, 2 dans l'Ă©laboration du plan dĂ©taillĂ© est très insuffisant. - En ce qui concerne la seconde partie mĂŞme si la vĂ©ritĂ© n'est pas agrĂ©able Ă entendre ou Ă connaĂ®tre, cela ne constitue pas un argument suffisant pour s'opposer Ă la recherche de la vĂ©ritĂ©. A moins qu'elle ne soit pas agrĂ©able Ă entendre pour celui qui recherche SA vĂ©ritĂ© ? le problème qui se pose alors est de savoir si on peut se mentir Ă soi-mĂŞme ? - Quand Ă l'annonce de la thèse dĂ©veloppĂ©e dans la troisième partie elle est extrĂŞmement vague. Elle ne permet pas d'anticiper si l'Ă©lève a traitĂ© la question posĂ©e dans sa dissertation. Rappel l'introduction se rĂ©dige en dernier, une fois que le plan dĂ©taillĂ© est prĂŞt. LE TRAVAIL PREPARATOIRE Il est impĂ©ratif, avant de commencer tout travail de rĂ©daction, de faire un travail au brouillon d'analyse du sujet. cf. le modèle donnĂ© dans la Dissertation QU'EST-CE QU'UN MAĂŽTRE ? Les difficutĂ©s du sujet La question posĂ©e porte sur une notion gĂ©nĂ©ralement traitĂ©e dans le cours sur la connaissance. Elle comporte un point de vue "thĂ©orique" en ce qui concerne la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©. Mais il ne fallait pas occulter la dimension morale de la question suggĂ©rĂ©e par l'expression doit-on?». Cette dimension morale constituait la difficultĂ© principale de la question posĂ©e . • A partir de ce doit-on?» on analyse mĂ©thodiquement la question posĂ©e. On peut dĂ©gager trois pistes -1 un sens fort la nĂ©cessitĂ©, qui signifie que l’on ne peut pas faire autrement, ou l’obligation qui a ici le sens d’une contrainte ; - 2 un sens moins contraignant dans le sens oĂą la contrainte ne vient pas de l’extĂ©rieur de notre volontĂ© le devoir moral, qui consiste Ă se donner librement comme tâche la recherche de la libertĂ©. - 3 Mais on peut aussi dĂ©cider de ne pas rechercher la vĂ©ritĂ© comme les prisonniers de la Caverne de Platon qui ne sont pas malheureux, mais ne sont pas heureux pour autant. Dans le travail prĂ©paratoire au brouillon • Dans un premier temps il peut ĂŞtre utile de se donner une dĂ©finition très gĂ©nĂ©rale de la notion de vĂ©ritĂ© », proche du sens commun [histoire de savoir de quoi on parle mais aussi pour ensuite apporter des nuances ou des modifications Ă cette dĂ©finition initiale]. Il faut cependant Ă©viter des dĂ©finitions du type la vĂ©ritĂ© c'est quelque de vrai tautologie, qui ne nous avancent pas beaucoup. Dans un coin de sa feuille on peut par ailleurs faire le point sur les connaissances que l'on possède, sur les diffĂ©rentes dĂ©finitions de la vĂ©ritĂ©s que l'on connaĂ®t qui nous permettrons ensuite de critiquer l'opinion commune. Une dissertation ne peut se passer d'une culture philosophique, d'oĂą la nĂ©cessitĂ© de retravailler le cours et d'apprendre les dĂ©finitions. Il peut ĂŞtre Ă©galement utile de se demander quels sont les contraires de la vĂ©ritĂ© l'erreur, le mensonge, l'illusion termes Ă dĂ©finir. • Dans l'analyse la question doit-on rechercher la vĂ©rité» ? Il faut se demander qui est ce on » ? - a Est-ce l’homme en gĂ©nĂ©ral le genre humain ? Il ne peut y avoir nĂ©cessitĂ© que si il y a universalitĂ©. - b Est-ce un individu particulier ? [cette nuance est importante car l’exigence morale relève du choix volontaire d’un individu] • On doit Ă©galement se demander pourquoi rechercher la vĂ©ritĂ© ? Car cette recherche ne va pas de soi. - si on » recherche la vĂ©ritĂ© c’est qu’on ne la possède pas. Cette recherche de la vĂ©ritĂ© est l’expression d’un dĂ©sir ce point a Ă©tĂ© traitĂ© dans l'introduction du cours. - Ce dĂ©sir de savoir caractĂ©rise-t-il l’espèce humaine dans son ensemble tous les hommes sans exception ou n’est-il le fait que de certains individus les scientifiques ou les philosophes ? • Remarque la rĂ©ponse Ă cette question est importante car elle dĂ©termine deux conceptions distinctes du savoir. - Pour certains comme Socrate ou Descartes, tous les hommes peuvent avoir accès Ă la vĂ©ritĂ©, Ă la science, si "on" la sociĂ©tĂ© par le biais du système Ă©ducatif, des dispositifs de formation permanente, etc. ... leur en donne les moyens. - Par contre d'autres penseurs dĂ©velopperont une conception Ă©lititiste ou aristocratique du savoir seuls certains privilĂ©giĂ©s du fait de leurs capacitĂ©s ou de leur position sociale peuvent voir accès au savoir. • MĂ©thode Toutes ces idĂ©es sont dans un premier temps jetĂ©es sur le papier, sans ĂŞtre pour l'instant organisĂ©es, cependant on voit que sans avoir une multitude de connaissances, s'esquisser un certain nombre de problèmes. Ici il est important de ne pas se censurer, de noter tout ce qui nous vient Ă l'esprit. Ce travail est une Ă©tape importante. Je le rĂ©pète pour les Ă©lèves qui se refusent Ă travailler au brouillon. Une fois ces idĂ©es jetĂ©es en vrac sur le papier on travaille Ă les organiser et Ă les dĂ©velopper. C'est l'Ă©tape de l'Ă©laboration du plan dĂ©taillĂ©. •Le jour de l'Ă©preuve du baccalaurĂ©at il faut compter Ă peu près une heure pour faire ce travail de recherche d'idĂ©es. LE PLAN DETAILLE EXEMPLE DE PLAN MALADROIT - certains Ă©lèves m'ont envoyĂ© leurs plans dĂ©taillĂ©s. Je me permets pour la bonne cause d'utiliser l'un d'entre eux Mille mercis Ă l'Ă©lève concernĂ© •Exemple ProblĂ©matique Faut-il occuper sa vie Ă la quĂŞte de la vĂ©ritĂ© ou bien au contraire la contourner par souci de paix car elle pourrait apporter le malheur ? I La recherche de la vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire car l'homme ne peut faire autrement a- La recherche de la vĂ©ritĂ© est dans la nature de l'homme et est libĂ©ratrice b- La vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire Ă la connaissance et aux relations humaines c- Le scepticisme n'est pas une solutionII La recherche de la vĂ©ritĂ© ne constituerait-elle pas une illusion voire mĂŞme un horizon dangereux ? a- La vĂ©ritĂ© est inatteignable b- Pluralisme des vĂ©ritĂ©s c- La vĂ©ritĂ© est parfois blessante voire dangereuse III La vĂ©ritĂ© n'est-elle pas quelque chose de subjectif ? a- La vĂ©ritĂ© est dĂ©pendante du jugement des hommes b- La vĂ©ritĂ© est une interprĂ©tation de l'expĂ©rience de la vie par l'homme • CORRECTION de ce plan qui est Ă première vue l'expression d'un travail très sĂ©rieux DOIT-ON TOUJOURS CHERCHER LA VERITE ? ProblĂ©matique Faut-il occuper sa vie Ă la quĂŞte de la vĂ©ritĂ© ou bien au contraire la contourner par souci de paix car elle pourrait apporter le malheur ? attention une problĂ©matique est une succession cohĂ©rente de questions auxquelles on rĂ©pondra progressivement dans le dĂ©veloppement, elle ne peut se rĂ©sumer Ă une alternative. MĂ©thode - Ici nous sommes dans une alternative trop restreinte. Rappellons nous ce que nous avons vu en cours, Ă propos de l’amorce de la question doit-on ?. - Avant de se lancer dans la construction du plan, il est important de prendre position pour une thèse qui sera dĂ©fendue dans la dissertation ce qui n’est pas clair dans le plan proposĂ©. C’est Ă partir de ce choix que nous pourrons construire de façon stratĂ©gique notre plan. Le plan proposĂ© me semble maladroit. Il serait intĂ©ressant de partir de la seconde partie en l’intitulant diffĂ©remment A. Les hommes ne recherchent pas ou ne dĂ©sirent pas la vĂ©ritĂ©. → Pourquoi ? car les hommes peuvent se satisfaire de mensonges et d'illusions. - a Il faut dĂ©finir ce que veux dire ici les mot vĂ©ritĂ©, mensonges, illusions dans un sens le plus gĂ©nĂ©ral possible. - b il faut dĂ©velopper cette idĂ©e en adaptant l’AllĂ©gorie de la caverne de Platon, c’est-Ă -dire en ne retenant dans l’AllĂ©gorie que ce qui est utile Ă notre propos, inutile de tout raconter. • Si on considère que la vĂ©ritĂ© est parfois blessante voire dangereuse» c’est parce que la vĂ©ritĂ© met Ă jour le caractère illusoire de ses faux bonheurs auxquels nous nous accrochons et nous dĂ©voile la rĂ©alitĂ© de la condition humaine. Le danger est donc très relatif. C'est d'ailleurs peut-ĂŞtre un mal pour un bien. Ce qui n'empĂŞche pas que la plupart des hommes ne sont pas prĂŞts Ă accepter cette rĂ©alitĂ© nous sommes dĂ©pendants d’autrui, vieillissons, nous sommes mortels,etc. ... Ce sont des aspects de notre rĂ©alitĂ© qui ne peuvent ĂŞtre que dĂ©plaisants. Ainsi la sociĂ©tĂ© de consommation joue sur ce dĂ©sir d’illusions, nous promettant en permanence des faux bonheurs. Remarque il est conseillĂ© de donner un peu de "vie" au devoir en quittant le monde de l'histoire de la philosophie pour revenir dans notre monde et montrer ainsi que la philosophie a d'abord pour objet de penser le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. B. Mais refuser la vĂ©ritĂ© de notre condition, et nous maintenir dans le mensonge et l’illusion c’est aussi nous maintenir dans l’injustice et donc dans le malheur. cf. Platon Si on peut maintenir les hommes dans l’ignorance, et leur faire croire n’importe quoi, on peut aussi les manipuler et les asservir. Dans la littĂ©rature, dans le cinĂ©ma ou dans l’histoire, il existe de nombreux exemples dĂ©crivant cet Ă©tat de contrĂ´le des populations sans que celles-ci soient pour la majoritĂ© de la population source de malheur exemples 1984 d’ORWELL ou le film V pour Vendetta des frères Wachowski, etc.. Remarque attention un exemple n’est pas un argument, il ne fait qu’illustrer et dĂ©velopper une idĂ©e afin de la rendre plus claire. Si on y rĂ©flĂ©chit bien, dans ce paragraphe, la recherche de la vĂ©ritĂ© n’est donc dangereuse que pour ceux qui ont intĂ©rĂŞt Ă maintenir les hommes dans l’ignorance. C La recherche de la vĂ©ritĂ© est donc nĂ©cessaire 1 Les hommes ne pourraient survivre dans un milieu qu’ils ne connaissent pas, car contrairement aux animaux ils n’ont pas d’instinct pour survivre dans la nature ; Ils doivent s’adapter, construire des outils qui leurs permettront de satisfaire leurs besoins. Le savoir est donc indispensable. ConnaĂ®tre est dans la nature de l’homme. 2 Un homme qui subit l’oppression et qui renonce Ă sa libertĂ© de juger et de dĂ©cider pour lui-mĂŞme n’est plus un homme mais une chose qui obĂ©it, il perd sa qualitĂ© de sujet. La recherche de la vĂ©ritĂ© est constitutive de l’homme, elle est libĂ©ratrice et Ă©mancipatrice. la libertĂ© distingue l’homme de l’animal. On peut ici reprendre l’idĂ©e de Platon qu’il n’y a que bonheur que dans la justice et que cette justice se fonde sur l’usage de la raison et la recherche de la vĂ©ritĂ©. [Dans le plan qui sert d'exemple, c’est ce qui est dĂ©signĂ© par la pĂ©riphrase la vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire aux relations humaines ». Par exemple peut-on construire une sociĂ©tĂ© ou une relation entre deux ĂŞtres sur le mensonge, la tromperie ? ] Remarque oui rĂ©pond Boris Cyrulnik, ce qui ouvre la perspective d'une autre dissertation. - 3 Le genre humain peut accepter l'illusion et le mensonge, ce qui n'empĂŞche pas certains individus de consacrer leur existence Ă la recherche de la vĂ©ritĂ© chercheurs, scientifiques, philosophes... . Dans ces cas individuels et singuliers, on peut considĂ©rer que la quĂŞte de la vĂ©ritĂ© relève d'un devoir ou d'une exigence morale. D Or la vĂ©ritĂ© semble aujourd’hui depuis Kant un horizon inaccessible. - 1 La vĂ©ritĂ© est relative Ă l’homme. Kant - 2 Faut-il pour cela renoncer Ă chercher la vĂ©ritĂ© ? Se contenter du scepticisme ou au mieux de l’utilitarisme ? Si c'est non pourquoi ? -3 Une thĂ©orie n'est vraie tant qu'on n'a pas dĂ©montrĂ© par l'expĂ©rimentation qu'elle est fausse Kar Popper En conclusion Si on revient au monde dans lequel on vit la Caverne de Platon, qui est un monde d'apparences et d'illusions, on peut dĂ©fendre l'idĂ©e que c'est un devoir pour chaque homme de chercher comme Socrate, Descartes... la vĂ©ritĂ© afin de rendre ce monde meilleur. Remarque ici il est important de faire le lien entre le savoir et la morale. On pourrait concevoir que la recherche de la vĂ©ritĂ©, ce n’est que la recherche du savoir pour le savoir. Mais depuis Descartes cet idĂ©al a disparu, le but du savoir c'est la puissance domination. L'homme devant devenir "le maĂ®tre et le possesseur de la nature" par son savoir et sa maĂ®trise technique. Aujourd'hui la maĂ®trise du savoir assure une puissance aux hommes qui maĂ®trisent directement ou indirectement par le biais de l'Ă©conomie ou de la technologie par exemple ce savoir. Ce qui n'est pas sans consĂ©quences pour l’homme ou pour la planète. C'est une piste qui pouvait ĂŞtre dĂ©veloppĂ©e dns le devoir. DĂ©veloppement Remarques en vrac au fil de la lecture des travaux • La dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© Les Ă©lèves ont tendance Ă substituer les termes de vĂ©ritĂ© et de rĂ©alitĂ©. La vĂ©ritĂ©, comme la faussetĂ© l'erreur, le mensonge sont des propriĂ©tĂ©s du langage. La rĂ©alitĂ© elle, n'est ni vraie ni fausse, elle se contente d'ĂŞtre. Cette confusion s'enracine dans la thĂ©orie de la connaissance de Platon oĂą effectivement au dernier stade de son apprentissage, le philosophe, dans une intuition spirituelle, fait en un mĂŞme instant l'expĂ©rience de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©alitĂ©. Par la suite les philosophes tenteront d'Ă©laborer une thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© en terme d'adĂ©quation ou de correspondance entre ce qui est et ce que l'on dit sur ce qui est. Mais cette thĂ©orie qui est encore celle de Descartes au XVII° siècle, s'avèrera ĂŞtre une impasse, aucun critère objectif si on exclut Dieu ne pouvant vĂ©rifier la parfaite correspondance entre ce qui est, et ce qui est dit sur ce qui est. • Remarque concernant la critique de Platon par Nietzche Dans la conception de Platon la vĂ©ritĂ© n'est pas une "valeur". Elle est au-delĂ de toutes les valeurs parce qu'il la conçoit comme l'origine de toutes choses comme Dieu le sera ensuite pour le christianisme. La mĂ©taphore du soleil est importante car le soleil Ă©claire tout ce qui constitue notre monde, le portant ainsi Ă l'existence. Pour Nietzsche ce qui est Ă l'origine de ce qui est ce n'est pas la vĂ©ritĂ© mais la vie. Sa critique consiste Ă dĂ©noncer ce tour de passe-passe par lequel dans l'histoire de la philosophie, les hommes ont dĂ©valorisĂ© ce pouvoir crĂ©ateur de la vie pour affirmer Ă la place celui de la raison. • Le mensonge On pourrait penser que l'homme, animal social, dĂ©veloppe sa facultĂ© de raisonner en recherchant le savoir vrai, en Ă©laborant des thĂ©ories logiques et cohĂ©rentes. Aujourd'hui des Ă©thologues et des psychologues, des psychiatres, dĂ©veloppent l'idĂ©e qu'il est positif pour l'enfant de mentir. Par exemple, le psychiatre Boris Cyrulnik dĂ©fend l'idĂ©e d'un "devoir [moral] du mensonge" qui est pour lui une preuve d'empathie vis-Ă -vis de l'autre. Il remarque Ă©galement que pour mentir il faut faire preuve d'une certaine virtuositĂ© intellectuelle "mentir c'est savoir qu'avec un mot, un sourire, une posture, je vais pouvoir modifier les reprĂ©sentations de l'autre et entrer dans son monde intime. C'est une performance intellectuelle extrĂŞme, qui exige que moi menteur, je puisse me reprĂ©senter les reprĂ©sentations de l'autre. Pour cela il faut que je sois très intelligent , mais surtout que je sois respectueux de l'autre. Le pervers dit ce qu'il pense, et c'est blessant ... quant au psychotique, de toutes les façons pour lui, l'autre n'existant pas, il dit ce qu'il pense sans se poser de questions. En rĂ©sumĂ© chez le psychotique, il n'y a pas du tout de reprĂ©sentation de l'autre, et chez le pervers, il n' y a pas de respect des reprĂ©sentations de l'autre. Et mentir c'est respecter l'autre. [Pour lire la suite passionnante LIEN cliquer Lecture "le mensonge est une preuve d'intelligence" , Boris Cyrulnik Cet article est intĂ©ressant car il remet en question un certain nombre de prĂ©jugĂ©s concernant la nĂ©cessitĂ© de dire la vĂ©ritĂ©, notamment celui qui poserait qu'il ne pourrait pas y avoir de lien social bâtit sur le mensonge. Or ce que dĂ©montre B. Cyrulnik c'est que le mensonge est tout aussi constructif. Les exemples ou les rĂ©fĂ©rences trouvĂ©s dans les copies qui posent des problèmes intĂ©ressants • DEXTER Dans une copie, un Ă©lève cite l'exemple du personnage Dexter, tirĂ© de la sĂ©rie du mĂŞme nom. Ce personnage mène une double vie dans la journĂ©e, il travaille pour la police, la nuit il se transforme en un sĂ©rial killer. Ce personnage est en permanence travaillĂ© par l'idĂ©e du mensonge sur lequel repose sa vie. Dire la vĂ©ritĂ© - si sa vĂ©ritĂ© consiste uniquement dans sa personnalitĂ© de criminelle la dimension oedipienne de la relation au père lui-mĂŞme criminel est importante dans le scĂ©nario, ce serait dĂ©truire la vie de ses proches sa femmes, ses enfants, sa soeur -Il fait donc par devoir le choix du mensonge par empathie pour ses proches et certainement pour sa propre survie mais ce choix est loin de le satisfaire et le mine. Parallèlement dans ses activitĂ©s criminelles, il manifeste une rĂ©elle exigence de vĂ©ritĂ© puisqu'il n'assassine que des criminels Ă©chappant Ă la justice, et est profondĂ©ment perturbĂ© si jamais, par erreur, il assassine un innocent mĂŞme particulièrement antipathique. La vĂ©ritĂ© reste donc nĂ©cessaire pour justifier ses actes. Ce personnage qu'on pourrait qualifier de monstrueux, n'est donc en rien nihiliste puisqu'il croit en la vĂ©ritĂ©. Alors mĂŞme qu'il vit dans le mensonge, le devoir de vĂ©ritĂ© reste pour lui une question rĂ©currente, d'oĂą ses perpĂ©tuelles questions existentielles sur sa propre vie qui reviennent dans chaque Ă©pisode. Ainsi il est en fait comme monsieur tout le monde. Il reste imprĂ©gnĂ© de valeurs profondĂ©ment conservatrices, comme le mari qui tromperait sa femme avec une autre et en Ă©prouverait du remord ou de la culpabilitĂ©. Pour lui vivre dans le mensonge est une aberration. Il se demande d'ailleurs sans arrĂŞt ce que c'est qu'ĂŞtre un ĂŞtre humain, en utilisant des arguments qui montrent que pour lui, l'humanitĂ© et la quĂŞte de la vĂ©ritĂ© restent indissociables. • L'ALLEGORIE DE LA CAVERNE Dans cette dissertation il n'est pas nĂ©cessaire de revenir en dĂ©tail sur la totalitĂ© de l'AllĂ©gorie. Il faut juste retenir les Ă©lĂ©ments qui permettent d'illustrer et de dĂ©velopper le raisonnement relativement Ă la question initialement posĂ©e. Trois Ă©tapes me semblent particulièrement importantes pour notre propos - 1 La Caverne Si on considère les hommes les prisonniers ils recherchent pas la vĂ©ritĂ©. Elle n'est pas nĂ©cessaire Ă leur existence. Ils peuvent vivre heureux et dns le mensonge. -2 La libĂ©ration Il se trouve que parmi ses hommes, l'un deux a la possibilitĂ© de sortir de la caverne. On peut faire ici le parallèle avec NĂ©o, le personnage de Matrix, qu'on libère alors qu'il n'a rien demandĂ©. Cette libĂ©ration est difficile et douloureuse, mais notre prisonnier libĂ©rĂ© ne renonce pas, de mĂŞme que NĂ©o qui aurait la possibilitĂ© de faire le choix de son ancien compagnon qui choisit de trahir pour retourner dans la matrice car le monde dans lequel il vit est devenu trop difficile pour lui. Dans ce cas , la quĂŞte de la vĂ©ritĂ© rĂ©sulte d'un choix personnel et devient une exigence morale que l'individu s'impose librement Ă lui-mĂŞme. -3 Le retour dans la Caverne Pourquoi notre homme s'acharne-t-il dans sa quĂŞte ?Pourquoi celle-ci une fois terminĂ©e, choisit-il de revenir auprès de ses anciens compagnons sachant très bien ce qui l'attend car ayant atteint le savoir absolu, on peut difficilement penser qu'il soit naĂŻf Ă l'encontre du genre humain ? Rien ne l'y oblige, si ce n'est lui-mĂŞme. En effet il estime Ă la fois que c'est son devoir d'homme, et Ă la fois qu'il est nĂ©cessaire de transformer ce monde de la caverne le bonheur de tous , la justice, ne pouvant que se fonder selon Platon que sur la connaissance de la vĂ©ritĂ©. InterprĂ©tation d'Audrey G. de l'AllĂ©gorie de la caverne " ... de mĂŞme aujourd'hui la plupart des hommes ne sont pas prĂŞts Ă accepter la rĂ©alitĂ© de notre condition humaine. Ils restent attachĂ©s Ă des bonheurs illusoires sans lesquels la rĂ©alitĂ© de nos existences paraitrait insupportable. La quĂŞte de la vĂ©ritĂ© fait apparaĂ®tre la dimension mensongère de ces bonheurs factices et est plutĂ´t dĂ©sespĂ©rante. Par exemple le fait que nous soyons condamnĂ©s Ă vieillir est pour beaucoup insupportable dans une sociĂ©tĂ© oĂą nous entretenons le culte de la jeunesse des corps. Vieillir devient intolĂ©rable. La sociĂ©tĂ© de consommation a pour fonction d'entretenir ces bonheurs illusoires, nous promettant par exemple, des crèmes anti-vieillissements, des interventions de chirurgie esthĂ©tique et la possibilitĂ© d'entretenir une Ă©ternelle jeunesse". mots-clĂ©s vĂ©ritĂ©, mensonge, Dexter, erreur, illusion, allĂ©gorie de la caverne, obligation, nĂ©cessitĂ©, devoir Quicommence Ă douter semble ne plus pouvoir s’arrĂŞter, et ainsi dĂ©sespĂ©rer de possĂ©der un jour la vĂ©ritĂ©. Selon les sceptiques en effet, nos sens sont peu fiables, et nul n’est assurĂ© que son impression subjective lui permet d’infĂ©rer une qualitĂ© rĂ©elle de l’objet. Nos raisonnements eux-mĂŞmes posent problème : tout doit
Introduction Se demander s’il faut préférer la vérité au bonheur, c’est présupposer qu’il puisse y avoir une alternative entre la vérité et le bonheur, et se demander lequel doit l’emporter sur l’autre. Préférer, c’est établir une hiérarchie entre deux éléments, sans pour autant choisir l’un de ces deux éléments. En cela, préférer se distingue donc de vouloir une préférence est un type de choix particulier, en ce qu’il s’agit d’un choix par défaut. La vérité est le contraire du mensonge, de l’erreur, de l’illusion. On peut la définir positivement comme une adéquation à la réalité. Le bonheur peut se définir comme un sentiment de satisfaction durable, qui en cela se distinguerait de la joie ou du bien-être, plus proche de la sensation et moins durable. Le problème posé par le sujet réside dans le rapport envisagé entre le bonheur et la vérité. Ce rapport nous est présenté comme une alternative. Mais qu’est-ce qui pourrait justifier que l’on attribue une valeur plus grande à la vérité qu’au bonheur ? Nous devrons examiner les raisons de cette alternative car au fond, en quoi la vérité serait-elle exclusive du bonheur ? N’y a-t-il pas un lien profond entre la vérité et le bonheur ? Dans un premier temps, nous verrons qu’il faut préférer la vérité au bonheur dans la mesure où le bonheur pourrait n’être que la préoccupation secondaire de l’homme défini par sa raison. Mais la vérité ne peut-elle pas rendre malheureux, et faut-il en son nom tourner le dos à notre bonheur ? Nous verrons dans un deuxième temps en quoi le souci du bonheur doit l’emporter sur la quête de la vérité, avant d’examiner, dans un troisième temps, cette alternative posée entre le bonheur et la vérité car au fond, est-il seulement possible d’envisager que la quête de la vérité et la quête du bonheur se dissocient ? 1. Préférer la vérité au bonheur A. L’homme est doué de raison, et sa destination est d’accomplir cette raison A priori, on pourrait penser que la vérité est préférable au bonheur dans la mesure où le bonheur serait défini comme une préoccupation qui ne serait pas proprement humaine. C’est en particulier ce qu’établit Kant, en définissant le bonheur comme un sentiment lié à la satisfaction de nos penchants, tendances dont nous ne sommes pas maîtres, qui sont de nature particulière et ne peuvent donc correspondre à aucun impératif univoque. Le bonheur est ainsi défini comme un idéal de l’imagination, auquel, par conséquent, ne saurait s’ordonner notre action. Ainsi, si la quête du bonheur n’est pas une quête proprement humaine, elle doit être subordonnée à la quête de la vérité, quête dans laquelle l’homme accomplit sa destination d’être doué de raison. B. Le mensonge est immoral, et nous sommes faits pour être vertueux, et non heureux Si la vérité, étant propre à l’homme, doit être préférée au bonheur, selon Kant, il s’agit à la fois de la quête de la vérité au sens logique, et de la quête de la vérité au sens moral. Doit-on préférer dire la vérité plutôt que de vivre dans un mensonge qui nous rendrait heureux ? Oui, répond Kant, puisque le mensonge ne peut être un principe moral dans aucun cas. En effet, il est impossible d’universaliser le mensonge, puisqu’il suppose la crédulité. Par conséquent, tout mensonge est immoral, et seule la vérité est morale. Puisque nous sommes dotés d’une raison, et donc faits pour être moraux, il faut préférer dire la vérité plutôt que la dissimuler pour être heureux. [Transition] Pourtant, ce qui est proprement humain est-il nécessairement ce qu’il faut viser ? Si notre humanité nous sépare de l’ignorance et de l’aveuglement nécessaires au bonheur, en quoi faudrait-il se détourner de notre souci du bonheur ? 2. Préférer le bonheur à la vérité A. La recherche de la vérité exige des efforts l’ignorance et l’illusion sont confortables De fait, il semble que la quête de la vérité ne rende pas nécessairement heureux. La connaissance, le pouvoir que nous avons de connaître, semble nous exposer à des difficultés sans fin. C’est ce que souligne Descartes à plusieurs reprises alors qu’il s’efforce, dans les Méditations métaphysiques d’atteindre une vérité indubitable. Renoncer au confort du préjugé, à la douceur des illusions, s’exposer au doute pour atteindre la vérité, c’est peut-être renoncer à une forme de bonheur propre à l’esprit passif. Mais au fond, ne sommes-nous pas condamnés à cette quête malgré nous ? B. Le bonheur est lié à l’ignorance C’est finalement la question que pose Nietzsche dans les Considérations inactuelles, en comparant le bonheur d’un animal éloigné de la connaissance, oublieux, ignorant, et l’impossibilité humaine d’atteindre le bonheur. C’est que l’homme, dit-il, ne peut apprendre l’oubli » doté de facultés intellectuelles qui le tournent vers le passé et l’avenir, l’homme, incapable de jouir du présent, est essentiellement éloigné de la possibilité d’être heureux par les facultés mêmes qui le tournent vers la vérité. [Transition] Mais est-il si évident que la quête du bonheur et celle de la vérité soient dissociables ? Ce qui nous tourne vers la vérité, est-ce ce qui nous condamne à nous éloigner du bonheur ? 3. On ne peut pas préférer la vérité au bonheur puisqu’il n’y a pas de vérité sans bonheur ni de bonheur sans vérité A. Nous sommes faits pour le bonheur, et il n’y a pas de bonheur sans vérité C’est finalement l’alternative entre le bonheur et la vérité qu’il nous faudrait examiner. Car pourquoi faudrait-il préférer l’un à l’autre ? En proposant dans la Lettre à Ménécée une méthode du bonheur, Épicure remet en cause cette alternative. Car si le bonheur peut s’apprendre, c’est qu’il repose d’abord sur un effort de connaissance, qui vise à nous mettre en accord avec notre nature. L’homme malheureux est donc celui qui, par ignorance et par négligence, perd le souci de lui-même car nous disposons tous, en tant qu’hommes, des moyens d’atteindre la vérité. B. L’ignorance est malheur Ce que dit ainsi Épicure, c’est que la quête du bonheur ne peut être dissociée de la quête de la vérité connaître, dit-il, ce n’est pas chercher la vérité par amour de la vérité, mais dans la visée éthique d’un bonheur défini comme ataraxie, c’est-à -dire absence de troubles de l’âme et du corps, chercher la vérité est la condition sans laquelle aucun bonheur n’est possible. En somme, s’il est possible d’établir une supériorité du bonheur sur toutes les autres fins, en ce qu’il est le souverain bien », aucun bonheur ne peut advenir pour celui qui vit dans les craintes et les excès liés à l’ignorance. Conclusion En définitive, s’il est possible d’établir une supériorité du bonheur sur la vérité dans une perspective éthique, il est en revanche impossible de dissocier la quête de la vérité à celle du bonheur, en ce que la condition d’accès au bonheur serait d’abord la lutte contre l’ignorance, le préjugé, l’erreur. En somme, s’il est possible de préférer le bonheur à la vérité, dans la mesure où celui-ci correspondrait à notre accomplissement, il est impossible d’espérer atteindre ce bonheur en dehors de la vérité.. 487 784 404 752 495 663 125 83