Collection Dior Homme automne-hiver 2013-2014, prĂ©sentĂ©e Ă Paris. Imxatree Le 26 avril dernier, Ă PĂ©kin, Ă la tombĂ©e de la nuit, une foule impressionnante se pressait aux abords du Museum of China Central Academy of Fine Arts Cafa. A l'entrĂ©e du bĂątiment construit en 2008, les cĂ©lĂ©britĂ©s chinoises les plus prestigieuses -du magnat de la presse Hung Huang Ă l'acteur Huang Xiaoming- posaient pour les photographes avec une nonchalance Ă©tudiĂ©e. Plus de 600 invitĂ©s -la plupart habillĂ©s en Dior de la tĂȘte aux pieds- venaient assister au premier dĂ©filĂ© Dior Homme jamais organisĂ© en dehors de Paris. Kris Van Assche, calme, trahissant Ă peine un lĂ©ger trac, justifiait le choix du lieu. "La maison vient de montrer la haute couture Ă Shanghai, PĂ©kin s'imposait donc naturellement... En plus, l'architecture de ce musĂ©e, rĂ©alisĂ© par le Japonais Arata Isozaki, me fascine par son cĂŽtĂ© radical -futuriste mĂȘme-, mais aussi parce qu'il s'agit de la premiĂšre et plus importante Ă©cole d'art en Chine." FondĂ©e en 1953, en pleine Ăšre maoĂŻste, l'AcadĂ©mie centrale des beaux-arts a jouĂ© un rĂŽle primordial dans l'Ă©ducation de l'actuelle gĂ©nĂ©ration d'artistes chinois. PassionnĂ© d'art, le crĂ©ateur belge a profitĂ© de ce voyage Ă PĂ©kin pour dĂ©couvrir le 798, quartier bouillonnant de galeries et de studios souvent comparĂ© au Greenwich Village new-yorkais. "J'ai rencontrĂ© Li Songsong, un des premiers artistes Ă y avoir installĂ© son studio. J'Ă©tais impressionnĂ© par ses tableaux qui ressemblent Ă des collages." Kris Van Assche poursuit son analyse du travail des artistes qui l'ont marquĂ©. Parmi eux, Zeng Fanzhi, peintre trĂšs influencĂ© par l'expressionnisme "J'aime particuliĂšrement sa sĂ©rie Mask, dans laquelle chaque personnage porte un masque blanc qui dissimule ses Ă©motions" et Zhang Huan, ancien Ă©lĂšve de la Cafa aujourd'hui Ă©tabli Ă Shanghai "Ses photographies et ses performances, trĂšs controversĂ©es, frappent par leur hyperrĂ©alisme et allient modernitĂ© et tradition chinoise". Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Mais les deux derniers coups de coeur de KVA s'appellent Marie-Jo Lafontaine et Rinus Van de Velde, "deux artistes belges connus par hasard". Est-il collectionneur? "Le terme a souvent une connotation de spĂ©culation qui ne me correspond pas du tout, remarque le jeune crĂ©ateur. J'aime l'art pour son cĂŽtĂ© intuitif et spirituel. Pour moi, c'est une Ă©norme chance de pouvoir m'entourer des oeuvres qui m'inspirent." Il a commencĂ© Ă s'intĂ©resser Ă l'art contemporain il y a plus de dix ans, "comme une forme d'autoĂ©ducation", et cette passion lui a peu Ă peu ouvert de nouvelles perspectives, allant jusqu'Ă influencer sa crĂ©ation. "On devient inĂ©vitablement ce qui nous entoure, et je constate un lien Ă©vident entre ce qui m'Ă©meut chez certains artistes et l'Ă©volution de mon travail." Un esprit sain dans un corps sainDans le dĂ©filĂ©, Ă PĂ©kin, les influences croisĂ©es entre hyperrĂ©alisme et science-fiction Ă©taient clairement perceptibles. Les rigoureuses tonalitĂ©s noires, grises et blanches des tableaux de Li Songsong et de Rinus Van de Velde se retrouvaient sur les costumes d'une rigueur dĂ©pouillĂ©e. Kris Van Assche explique qu'il a essayĂ© de symboliser un mix entre le concept de mens sana in corpore sano, -un esprit sain dans un corps sain-, cher aux sculpteurs classiques, et les thĂšses du film d'Andrew Niccol Bienvenue Ă Gattaca 1997, l'histoire d'un futur "pas trop lointain" oĂč il est possible de modifier gĂ©nĂ©tiquement les humains pour obtenir des spĂ©cimens sans dĂ©fauts. Sur le podium, les mannequins incarnaient une perfection physique inexorable, cheveux plaquĂ©s en arriĂšre et costumes noirs ceinturĂ©s. "J'ai voulu crĂ©er une silhouette athlĂ©tique, fine mais virile, en restant fidĂšle Ă l'anatomie masculine avec les coupes des costumes et en apportant une attention particuliĂšre Ă la structure de l'Ă©paule et au contour de la taille." La collection automne-hiver 2013 qui avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă Paris en janvier est particuliĂšrement riche en tissus techniques et en dĂ©tails fonctionnels les vestes, fermĂ©es par des zips et accompagnĂ©es de ceintures de sĂ©curitĂ©, se portent sur des pulls seconde peau. Des vĂȘtements pour le futur? "PlutĂŽt des vĂȘtements pour demain, rĂ©pond le crĂ©ateur, des vĂȘtements pour des hommes qui avancent avec confiance vers l'avenir." "Le futur est pour les forts", prĂ©tendait le protagoniste de Bienvenue Ă Gattaca. C'Ă©tait de la science-fiction. Jusqu'Ă ce que la mode s'en inspire. Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely
Lamannequin britannique Jourdan Dunn n'a pu participer au dĂ©filĂ© Dior Ă cause d'une poitrine jugĂ©e trop gĂ©nĂ©reuse. Nabilla a, elle, bien pu dĂ©filer hier Ă celui de Jean-Paul Gaultier. PubliĂ© le 15 octobre 2021 Ă 9h35 ©Banguimi Pendant plusieurs mois, LoĂŻc Prigent a suivi Maria Grazia Chiuri et ses Ă©quipes dans les coulisses de la collection Dior CroisiĂšre 2022. RĂ©sultat un documentaire Ă©vĂ©nement, aussi touchant quâĂ©ducatif, Ă voir sur France 5 ce vendredi soir. Elle est le visage de Dior. Cheveux platine plaquĂ©s, sĂ©parĂ©s par une raie de cĂŽtĂ©, yeux charbonneux, jean brut ou tenue monochrome⊠depuis son arrivĂ©e Ă la tĂȘte de la direction artistique des collections femme de la maison française, lâallure de Maria Grazia Chiuri nâa pas changĂ©. Au contraire, elle reste plus que jamais elle-mĂȘme, rejetant le factice pour mettre en lumiĂšre lâintelligence, la force et le talent des femmes. DĂšs son premier dĂ©filĂ©, elle scande We should all be feminists », phrase de lâĂ©crivaine nigĂ©riane Chimamanda Ngozi Adichie reprise sur des t-shirts de la griffe de luxe, et ouvre ainsi cette industrie parfois un peu trop tournĂ©e sur elle-mĂȘme, au fĂ©minisme. La photo de ce haut engagĂ© fait aussitĂŽt le tour des rĂ©seaux sociaux, est discutĂ©e aux quatre coins du globe, et prouve le pouvoir fou dâun vĂȘtement. Au cours des annĂ©es suivantes, la styliste italienne continuera de mettre en lumiĂšre des artistes fĂ©minines et les principes du fĂ©minisme Ă travers les scĂ©nographies de dĂ©filĂ©s, un podcast dĂ©diĂ© et, Ă©videmment, Ă travers ses crĂ©ations. Lire aussi Comment des voyantes ont poussĂ© Christian Dior Ă crĂ©er sa maison de coutureVoyage en terre DiorOr, si elle est lâune des personnalitĂ©s les plus applaudies de lâindustrie, elle ne sâexprime que trĂšs rarement publiquement, sa nature discrĂšte la poussant Ă fuir les interviews et camĂ©ras. La diffusion du documentaire Une femme Ă la tĂȘte de Dior », sur France 5, ce vendredi 15 octobre Ă 22 heures 25, avait donc de quoi nous intriguer. Pendant plusieurs mois, LoĂŻc Prigent a suivi la premiĂšre directrice artistique de Dior et ses Ă©quipes dans la confection de la collection Dior CroisiĂšre 2022, dont le dĂ©filĂ© sâest dĂ©roulĂ© en mai dernier, au Stade panathĂ©naĂŻque dâAthĂšnes. Alors que le monde commence Ă peine Ă se remettre des consĂ©quences de la pandĂ©mie de Covid-19 sur le quotidien, il sâimmisce dans toutes les Ă©tapes de la crĂ©ation des dessins aux premiers essayages, des premiĂšres idĂ©es de Maria Grazia Chiuri en passant par les rebondissements connus par les Ă©quipes et artisans grecs collaborateurs jusquâaux coulisses de ce dĂ©filĂ© Ă©vĂ©nement. Le processus crĂ©atif est analysĂ©, dĂ©cortiquĂ© et la vision de Maria Grazia Chiuri se dĂ©voile pleinement. Elle qui imagine des silhouettes inspirĂ©es de la mythologie grecque continue de prĂ©senter une femme Dior libre et forte, mais est parfois tiraillĂ©e par la question du respect de lâhĂ©ritage de la maison. Il faut dĂ©battre avec cet hĂ©ritage, confie-t-elle au journaliste. Câest comme si je discutais avec Monsieur Dior, câest un dialogue. » Une odyssĂ©e de la mode Dior Ă dĂ©couvrir ce soir. ©Banguimi2 Italian Cypress â Tom Ford : mon parfum homme dâĂ©tĂ© prĂ©fĂ©rĂ©. La force des parfums Tom Ford est dâĂȘtre unique et de ne ressembler Ă aucuns autres. Sorti en 2008, Italian Cypress ne fait pas exception Ă la rĂšgle. Ce parfum est un mĂ©lange dâaromates mĂ©diterranĂ©ens et dâĂ©pices qui entoure une note chaude de cyprĂšs.