Société Près de 20 000 fidèles tenaient, du 22 au 24 juillet, leur assemblée annuelle en Seine-Saint-Denis. Article réservé aux abonnés Détendus, souriants mais pas triomphalistes. Près de 20 000 Témoins de Jéhovah tenaient, du vendredi 22 au dimanche 24 juillet, leur assemblée annuelle au parc des expositions de Villepinte Seine-Saint-Denis. Au menu des conversations, la condamnation, fin juin, de la France par la Cour européenne des droits de l'homme CEDH pour "atteinte à la liberté religieuse" après l'initiative des services fiscaux français de soumettre à taxation la totalité des dons des fidèles. La décision de la CEDH est de "bon sens" pour Guy Canonici, président de la Fédération française des Témoins de Jéhovah "La France a toujours utilisé l'arme fiscale pour tenter de nous nuire. Nous sommes reconnus comme association cultuelle par le Conseil d'Etat depuis l'an 2000 et cette décision devrait accélérer notre processus d'intégration au sein du paysage cultuel français." Et de rappeler la décision de la cour administrative de Paris, qui a rejeté, fin mai, les recours de la chancellerie refusant d'agréer comme aumôniers de prisons des représentants de ce culte. Surnommée "la secte" Pour certains fidèles, qui assurent subir des vexations quotidiennes, cette normalisation arrive un peu tard. "C'est pour les enfants que c'est le plus dur à supporter. La maîtresse de ma fille la surnommait "la secte"", témoigne l'un d'eux. "Cette année a une saveur particulière. Nous avions une épée de Damoclès au-dessus de notre tête", se félicitent Carlos et sa femme Sylvia, accompagnés de leur fille Anaïs, 14 ans. Au-delà d'une sérénité retrouvée sur le plan financier, ils aspirent surtout à la tranquillité "Nous voulons juste pratiquer notre culte sans déranger personne. Nous ne réclamons pas de statut particulier, juste adorer Dieu en paix", conclut Carlos. Durant le week-end, le culte a été mis à l'honneur avec la célébration de nombreux baptêmes. A la différence des baptêmes célébrés chez les catholiques, la cérémonie concerne les fidèles faisant allégeance à Dieu "en toute connaissance de cause", excluant de facto les enfants et les nouveau-nés. Et le corps du baptisé est totalement immergé. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.